Nos principes fondateurs
Notre objectif est d'arriver à une surface de forêts exploitable qui permette de rémunérer un gestionnaire forestier à temps plein, qui pratiquerait une sylviculture proche de la nature (la futaie irregulière est décrite juste en dessous) et une exploitation raisonnée. Aussi, nous souhaitons favoriser le remembrement, c'est à dire l'achat de parcelles forestières mitoyennes afin de les regrouper en unités de gestion plus conséquentes.
Une sylviculture douce et proche de la nature
La futaie irregulière consiste à faire cohabiter sur une même parcelle des arbres d'âges, de dimensions et d'essences différentes. Ce mode de gestion est ce qui allie au mieux la rentabilité économique et le respect des équilibres biologiques des écosystèmes forestiers. En prenant soin d'imiter la composition des forêts naturelles, le traitement en futaie irrégulière permet également de garantir une meilleure résilience face au déréglement climatique et dont une plus grande resistance aux aléas associés (sécheresse, feu, parasites, tempêtes, maladies...). À l'inverse de la futaie regulière qui aboutit dans la plupart des cas sur une coupe rase, la futaie irregulière permet de maintenir une couverture continue. Par succession d'éclaircies légères espacées de 10 à 15 ans, on assure un revenu régulier au Groupement Forestier, sans pour autant déséquilibrer le peuplement à chaque coupe.
Un respect des écosystèmes et des paysages
Afin d'éviter de dégrader les écosystèmes lors de l'exploitation des bois, nous privilégions le bûcheronnage manuel et l'utilisation de véhicules "légers", comme des tracteurs forestiers pour acheminer les bois jusqu'à la route. En faisant appel à un débardeur à câble qui empruntera les pistes forestières existantes, nous évitons de créer des cloisonnements multiples au sein de la parcelle, pour maintenir un massif continu. Évidemment, nous évitons au maximum d'organiser des chantiers de débardage par sol mouillé, pour éviter de trop tasser les pistes et de fragmenter les écosystèmes. En cas de plantations d'enrichissement, nous privilégierons des essences locales. Enfin, nous nous autorisons à laisser une partie de nos parcelles forestières en libre évolution, pour laisser les arbres vieillir et permettre à la biodiversité de se développer sans aucune intervention de l'homme.
Une valorisation des bois en local
Bien que les petites scieries locales soient en voie de disparition, nous ferons tout notre possible pour que le bois qui sort de nos forêts soit valorisé en circuit court. Le cas échéant, nous envisagerons de faire appel à une scierie mobile, et de nous occuper nous-même de la vente du bois transformé. Nous souhaitons participer à l'économie locale et éviter de nourrir des méga-scieries qui encouragent une gestion industrielle des forêts françaises. Hormi le bois d'oeuvre, nous nous autorisons à produire et à vendre du bois de chauffage aux habitants des territoires de nos forêts, mais nous éviterons de produire du bois d'industrie et d'envoyer nos arbres se faire transformer en palette, en carton ou même en papier toilette.
Une aventure collective
Le "C" du sigle GFCE n'est pas à prendre à la légère. Bien qu'une personne remplisse le rôle de Gérant* depuis la création de Groupement Forestier en 2024, associés et associées embarquent pour une aventure collective, dans laquelle chacun et chacune a la possibilité et l'espace de s'exprimer ainsi que le loisirs de contribuer. à la vie du collectif. Notre GFCE se veut démocratique et nos décisions - lors des assemblées générales annuelles ou par consultations écrites - sont prises sur le principe de 1 personne = 1 voix, peu importe le nombre de parts en possession du votant ou de la votante. En plus de participer aux prises de décisions stratégiques, les associé(e)s peuvent s'impliquer en acceptant des missions vitales pour le développement du collectif :
- Mission sylvicole : (1) aider à la veille forestière, aux estimations et aux négociations dans le cadre de l'acquisitions de nouveaux massifs forestiers ; (2) contribuer aux activités opérationnelles organisées plusieurs fois par an par la Gérance (inventaire en plein, martelage, coupe de bois de chauffage, chantiers de plantation sous-couvert, etc...) ; (3) suivre l'état de santé de nos forêts en réalisant des Indice de Biodiversité Potentielle (IBP) ou des diagnostics sanitaires.
- Mission citoyenne : (1) appuyer le recrutement de nouveaux associés et de nouvelles associées tout au long de l'année pour faire grossir notre capital et acquérir plus de forêts ; (2) animer le réseau d'associés et d'associées à travers des temps d'échanges informels en physique ou en ligne ; (3) soutenir l'organisation de l'Assemblée Générale annuelle du mois de mai.
- Mission éthique : (1) veiller au respect de nos principes fondateurs écologiques et citoyens à travers la rédaction et l'application de notre charte interne ; (2) s'assurer du respect de notre processus démocratique et de la transparence des actes de gestion menés par la Gérance ; (3) se poser en médiateur ou en médiatrice en cas de conflit(s) au sein du collectif.
Les associés ou associées qui choisissent de remplir une de ces missions bénévolement déterminent eux-même le temps qu'ils souhaitent y consacrer. Il n'y a aucune sorte d'engagement officiel, simplement une possibilité de mettre la main à la pâte et de devenir acteur ou actrice du succès du GFCE.
Un Bureau composé de 3 personnes a été élu en 2025 pour un mandat de 2 ans, afin d'animer les missions listées ci-dessus, et d'aider la Gérance dans ses différentes tâches. Le bureau est le seul organe "statutaire" (c'est à dire à avoir des pouvoirs proférés par les statuts) du GFCE. Parmi les missions qui lui sont incombées : l'aide à l'organisation des assemblées générales ordinaires, le soutien à l'animation du collectif d'associé(e)s, un droit de vote pour certains types de dépenses... bref, des p'tits coups de pouce à la Gérance pour l'aider dans les moments clés.
Évidemment, il n'y aucun problème à ce qu'un(e) associé(e) ne s'investisse pas autrement que financièrement dans l'aventure. Le seul devoir qui incombe aux associé(e)s est la participation aux Assemblées Générales Ordinaires qui ont lieu chaque année au mois de mai. Mais même pour cet aspect là, il est possible de réaliser des procurations pour les votes.
La Gérance du GFCE Mielikki
Le Gérant est élu tous les 3 ans. Il est le responsable légal (personne physique) et le responsable pénal du Groupement Forestier. Il est donc le représentant et le tributaire des associés. Les missions du Gérant sont multiples mais destinées à un seul objectif : la bonne tenue et le développement du GFCE. Le Gérant actuel s'est engagé à travailler bénévolement durant les 3 premières années de vie du GFCE (de 2025 à 2028). Un mode de rémunération devra être décidé collectivement lors de l'Assemblée Générale de 2028. Il a le pouvoir de réaliser des dépenses en autonomie pour le bon fonctionnement du Groupement et pour l'acquisition de forêts, en dessous d'un certain seuil, défini lors de l'Assemblée Générale constitutive. Lors de la prochaine éléction, il sera possible d'élire plusieurs co-gérant(e)s.
Gabriel Boccara
Gérant et co-fondateur
Après 4 années à travailler au sein de l'association makesense, dans le développement de partenariats et la création de collectifs engagés en faveur de la transition écologique, Gabriel s'installe dans le Vercors pour reprendre des études de gestion forestière à l'Institut Agro Dijon. Il sera diplômé en juin 2025.
En parallèle de la création du GFCE Mielikki, il est aussi le Vice-Président de l'association Forêts Partagées, dont la mission est d'accompagner l'émergence et le développement de collectifs citoyens forestiers (GFCE, associations, etc...)
- Mission sylvicole : (1) aider à la veille forestière, aux estimations et aux négociations dans le cadre de l'acquisitions de nouveaux massifs forestiers ; (2) contribuer aux activités opérationnelles organisées plusieurs fois par an par la Gérance (inventaire en plein, martelage, coupe de bois de chauffage, chantiers de plantation sous-couvert, etc...) ; (3) suivre l'état de santé de nos forêts en réalisant des Indice de Biodiversité Potentielle (IBP) ou des diagnostics sanitaires.
